En tant qu’humain, vous traversez des pertes de toutes sortes au cours de votre vie : perte d’emploi, maladie, déménagement, ruptures amoureuses, amicales, divorce, décès d’un proche, d’un animal, perte d’un projet, d’un rêve… Comme vous pouvez le constater, la liste est longue tout au long de votre vie.
Et votre manière de traverser les deuils qui sont reliés à ces pertes est unique, singulière parce qu’elle est fonction de votre histoire, de vos blessures.
Aussi, l’intensité de souffrance va varier d’une personne à une autre et également d’un deuil à un autre. Votre ressenti interne est subjectif, il n’y a que vous qui puissiez le légitimer en l’accueillant, l’acceptant sans le juger. Personne ne peut vous dire que vous devriez vivre votre deuil comme ci ou comme cela, que vos émotions devraient être moins ou plus intenses, plus présentes, terminées au bout de tant de temps ou je ne sais quoi d’autre.
Mais la légitimité de votre vécu intérieur prend tout d’abord sa source en vous. Si vous-même n’arrivez pas à accueillir votre vécu, comment pouvez-vous demander aux autres de le faire ? Si vous considérez que vous n’avez pas le droit de vivre votre deuil à votre façon, les autres ne vous le donneront pas non plus… Certes le contexte de la société, en ayant des attentes démesurées concernant le deuil, ne facilite pas votre traversée mais vous avez la possibilité d’être acteur, actrice de ce que vous vivez.
Votre vécu de la souffrance trouve sa légitimité en vous lorsque vous vous offrez de la douceur lorsque vos émotions vous débordent, de la tolérance lorsque quelqu’un vous dit que vous devriez déjà être passé-e à autre chose. Faites-vous le cadeau ne pas juger vos vécus émotionnels, physiques, psychologiques, quels qu’ils soient. Ainsi, vous arrêterez de lutter contre votre souffrance et elle ne pourra en être que moins intense.
